Être, aimer, tuer

Le Verbe-Être... Le Verbe est dans l’Être et vice-versa. Le sens inclut le non-sens et vice-versa. Le dit englobe le non-dit et vice-versa. Je délire ou je dis vrai. Qu’importe ? Je dis ici ce que, par éclairs fugaces, j’ai perçu. Parfois, l’Être indissociable du Cosmos, en expansion comme lui, engendrant comme lui de l’ordre et du chaos. Cette forme d’Être accouchant l’Univers en une explosive et formidable parturition, l’abandonnant au hasard et à la nécessité. (En quel cas nous sommes tragiquement seuls créateurs et porteurs du Verbe.) Ou, à l’opposé, cet Être hypothétique demeurant immanent au devenir de l’Univers. En quel cas, l’Être se prolonge dans le Verbe, tel que nous le laissent entrevoir certains mythes fondateurs, masques, peut-être (rien n’est moins sûr), d’une vérité diffuse. » Parallèlement à ses préoccupations d’ordre existentiel frôlant une sorte d’ontologie personnelle, l’auteur illustre aussi dans ces pages une profonde étreinte amoureuse avec la planète, ses beautés et ses horreurs.